La magie

Origines

Lors des bombardements nucléaires qui marquèrent les années de l’effondrement, la planète subit un cataclysme d’une ampleur inédite. Le fracas fut tel qu’il ouvrit une brèche entre les plans d’existence. À travers cette faille se déversa l’Entropie — source primordiale de la magie — qui s’infiltra dans le monde des vivants et commença à s’y répandre.

Premières manifestations

Le premier contact avec cette force se traduisit par l’apparition d’êtres purement magiques. Ce fut un nouveau coup dur pour les survivants, contraints de composer avec une forme de vie inconnue, souvent mortelle. Peu après, certains enfants naquirent marqués dans leur chair : fragments lumineux, membres difformes ou organes chargés d’Entropie. Ces individus révélèrent une affinité particulière avec cette essence nouvelle.

D’abord rejetés, puis redoutés, ils furent pourtant les premiers à la canaliser grâce à des symboles mystiques : les sigils. Dès lors, la magie devint accessible aux mortels et offrit aux survivants un pouvoir aussi salvateur que dangereux.

Les sigils

L’art de graver les sigils se répandit rapidement. Certains modèles devinrent célèbres, transmis et copiés, tandis que d’autres restèrent secrets et obscurs. Leur usage, toutefois, a un coût élevé.

Graver un sigil exige une force mentale considérable : nombreux sont ceux qui, avides de pouvoir, sombrèrent dans la folie. De plus, posséder plusieurs sigils actifs lors de l’incantation d’un sort intensifie les risques de dérive psychologique, nourrissant les recoins les plus sombres de l’esprit.

Certains se contentent d’un unique sigil gravé à même la peau. D’autres préfèrent les inscrire sur de petits supports en bois ou en métal, qu’ils conservent à la ceinture et dégainent pour canaliser leurs sorts.

Formes de magie sauvage

L’Entropie demeure instable et indomptable. Au-delà des sigils, d’autres traditions magiques ont vu le jour, plus rares et marginales, mais non moins redoutables.

  • Les gravures : certains artisans, au prix de leur santé mentale, créent des symboles inédits capables d’insuffler des sorts dans des armes de jet ou des pièges.
  • La danse : certaines créatures d’albâtre façonnent la magie par le mouvement. Leurs danses, aussi belles que dangereuses, sont recherchées par les connaisseurs, parfois admirées, parfois exploitées de force.
  • La symphonie : forme brute et sauvage, elle s’exprime à travers des instruments ensorcelés. Rares sont ceux qui maîtrisent cet art, et plus rares encore ceux qui en ressortent indemnes.